Dernière mise à jour : août 2016
Hugues Autret
Hugues est l’une des chevilles ouvrières de la mise en place d’instruments de conservation des langoustines dans le golfe de Gascogne.
Patient et obstiné
« Les progrès technologiques ont fait croire au caractère illimité de la ressource. Avec des navires plus lourds, plus puissants, plus motorisés, on pêchait beaucoup plus. Certains en ont conclu que le poisson était là. Pourtant, les meilleurs rendements ne résultaient pas de la ressource mais bien de l’innovation technologique ». En 1992, Hugues est élu président du Comité local des pêches du Croisic. En 1994, il en prend les rênes en tant que secrétaire général. « A cette époque, la pêche était en crise. Les investissements étaient devenus très lourds et malgré les généreuses subventions de Bruxelles, rentabiliser les outils exigeait de passer plus de temps en mer, plus de temps en pêche, alors que les premiers signes d’épuisement de la ressource étaient déjà perceptibles. La surexploitation du stock de langoustine, entre autre, était évidente. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à échanger avec nos confrères des autres régions, à faire avancer la réflexion ».
En 2002, sous l’impulsion de René-Pierre Chever, secrétaire général du Comité local du Guilvinec, une commission nationale “langoustine” est créée. Hugues en prend la présidence. Depuis, des programmes visant à la conservation de l’espèce et à la durabilité de la pêcherie ont été mis en place.
Trier sur le fond plutôt que sur le pont
Le slogan des Guilvinistes « trier sur le fond plutôt que sur le pont » a inspiré les programmes développés par la suite. « Oui les esprits ont évolué, autant à Bruxelles que sur les quais.
Les mesures visant la sélectivité des engins de pêche, décidées par et pour les professionnels, sont bien perçues à la fois des pêcheurs et des administrateurs. Nous sommes acteurs responsables de notre avenir, mais beaucoup reste encore à faire ».