Dernière mise à jour : mai 2023

 

 

BIOLOGIE

Langouste rouge européenne (Palinurus elephas)

• FAMILLE : Palunuridae.
• TRAITS DISTINCTIFS : Corps allongé de couleur rouge à brun-violet, carapace bombée latéralement et recouverte de tubercules pointus, deux paires d’antennes, pinces très atrophiées, rostre effilé, tête recouverte de fortes épines.
• HABITAT : Espèce benthique qui vit sur les fonds rocheux, proche des côtes, à quelques mètres ou dizaines de mètres de profondeur en Atlantique Nord-Est et en Méditerranée.
• ALIMENTATION : Échinodermes et mollusques. Cette espèce peut être nécrophage.
• MATURITÉ SEXUELLE : (longueur du céphalothorax) 76-77 mm (femelle) ; 82,5 mm (mâle).
• PÉRIODE DE FRAI : D’août à septembre.
• LONGÉVITÉ : 10-15 ans

 

 

Autres espèces de langouste commercialisées sur nos marchés :

• LANGOUSTE VERTE (Panulirus regius)
  • Fréquente les eaux de l’Atlantique-Est et du nord-ouest de la Méditerranée.

• LANGOUSTE DES CARAÏBES, dite de Cuba ou encore appelée langouste blanche (Panulirus argus)
  • Vit en Atlantique Ouest (des Bermudes et de la côte Est des États-Unis au golfe du Mexique) et dans la mer des Caraïbes. Elle fréquente aussi la côte brésilienne.
  • Maturité sexuelle : 69-91 mm.

• LANGOUSTE ROSE ou LANGOUSTE DE MAURITANIE (Palinurus mauritanicus)
  • Présente du nord de l’Irlande au sud du Sénégal et en Méditerranée occidentale.

• LANGOUSTE DU CAP (Jasus lalandii)
  • Vit dans les eaux occidentales d’Afrique du sud, du sud de la Namibie au cap de Bonne-Espérance.

• LANGOUSTE D’AUSTRALIE (Panulirus cygnus)
  • Fréquente les côtes occidentales de l’Australie.
  • Maturité sexuelle : 65-80 mm (6/7 ans).

 

PÊCHE

La langouste est une espèce très recherchée. Elle est ciblée par de nombreuses pêcheries à travers le monde.

La langouste des Caraïbes est la plus pêchée au monde (29 942 tonnes en 2020), devant la langouste d’Australie (5 972 tonnes en 2020). Elle est exploitée principalement par le Brésil (en Atlantique Sud-Ouest) et les Bahamas (en Atlantique Centre-Ouest). La langouste d’Australie est pêchée principalement dans l’est de l’océan Indien.

Dans les eaux européennes, les espèces exploitées sont la langouste rouge européenne et la langouste rose. Ces deux espèces ont fait l’objet d’une importante exploitation par de nombreux pays. Dans les années 50, par les caseyeurs bretons qui les ont exploitées le long et au large des côtes bretonnes, anglaises, espagnoles puis le long de la côte ouest africaine. Les langoustiers « mauritaniens » de la pointe Bretagne, qui exploitaient les eaux d’Afrique de l’Ouest, étaient concentrés dans les ports finistériens de Camaret et de Douarnenez. Par la suite, en raison de l’exclusion des navires français des eaux nationales étrangères, du partage de la ressource avec d’autres nations européennes et du déclin des stocks, les débarquements français provenant de Mauritanie d’une part et du golfe de Gascogne et de Manche d’autre part ont chuté drastiquement tout comme ceux provenant des pêcheries européennes (anglaises, irlandaises, espagnoles et portugaises), passant de quelques 3 000 tonnes par an (3 600 tonnes en 1961) à 65 tonnes en 2020 pour la France. La flotte belge n’est pas autorisée à débarquer ces espèces.

 

 

ÉTAT DES STOCKS

 

GESTION DES STOCKS

Les pêcheries de langouste font, dans la plupart des cas, l’objet de règles précises de gestion visant la pérennité des stocks et la durabilité de l’activité. Parmi les règles communes d’exploitation, l’instauration d’une taille minimale de capture réglementaire vise à protéger les immatures. Cette taille varie en fonction des espèces.

Dans les eaux européennes, la pêche de la langouste (toutes espèces confondues) est assujettie à une taille minimale de 95 mm* en Atlantique Nord-Est (taille portée à 110 mm en France, en Cornouaille anglaise et en Irlande afin de ne débarquer que des individus mâtures qui se sont reproduit au moins une fois), et de 90 mm en Méditerranée.

Au niveau mondial, de nombreuses pêcheries, instaurent des périodes de fermeture de plusieurs mois, notamment durant la période de mue ou lorsqu’il y a une forte proportion de femelles grainées. L’interdiction de capture des femelles grainées est en vigueur pour de nombreux stocks, c’est le cas en France depuis 2016 pour la zone Atlantique-Manche.

Les données déclaratives se sont améliorées au cours de ces dernières années, et ce, au niveau mondial. Néanmoins, il arrive que des captures frauduleuses hors des contraintes imposées par les gestionnaires des pêcheries (notamment le non-respect de la taille minimale) soient pratiquées.

 

 

Exemple de réglementation de pêcheries de langouste

 

Panulirus argus des Bahamas

• Panulirus argus des Bahamas
• Saison fermée du 1er avril au 31 juillet.
• Taille minimale (queue) : 14 cm.
• Taille minimale (céphalothorax) : 8,90 cm.
• Permis de pêche obligatoire.
• Taille de casier réglementée : 91,5 cm de longueur, 61 cm de largeur et 61 cm de hauteur. 
• Interdiction de pêcher les langoustes grainées.

 

Jasus lalandii d’Afrique du Sud

• Saison fermée du 1er mai au 15 novembre.
• Taille minimale (entière) : 80 mm.
• Permis obligatoire pour la pêche récréative avec un maximum de 4 langoustes par personne et par an.
• Interdiction de pêcher les langoustes grainées.
• TAC (1) fixé pour la pêche professionnelle et pour la pêche récréative.

 

Palinurus elephas côtes Atlantique-Manche en France

• Saison fermée du 1er janvier au 31 mars.
• Taille minimale (céphalothorax) : 110 mm.
• Interdiction totale de capture des langoustes femelles grainées.
• Plusieurs zones d’interdiction de pêche.
• Obligation d’un marquage au débarquement.

 

 

CONSOMMATION

Le marché d’Europe occidentale est approvisionné par des apports locaux très limités (quelques centaines de tonnes) et par des produits importés des quatre coins du monde, soit vivants, soit surgelés. Les importations françaises et belges sont composées à presque 85 % de langoustes surgelées (en queue principalement) et 15 % de langoustes sous autres formes (vivantes, cuites ou crues non surgelées, toutes formes confondues). Les principales sources d’approvisionnement sont : les Bahamas (Panulirus argus), les États-Unis (Panulirus argus), le Nicaragua (Panulirus argus), l’Australie (Panulirus cygnus) et l’Afrique du Sud (Jasus lalandii).

 

 

• MSC • Deux pêcheries sont certifiées (une australienne de Panulirus cygnus, une aux Bahamas de Panulirus argus).

 

 

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* Longueur mesurée à partir de l’arrière de l’une des orbites jusqu’à la bordure distale du céphalothorax.

(1) Total admissible de captures

(2) Institut Mauritanien des Recherches Océanographiques et des Pêches