Requin | Guide des espèces

Requin

Scyliorhinus canicula

Scyliorhinus stellaris

Mustelus mustelus / Squalus acanthias / …


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  • Mer Méditerranée
  • Mer Noire
  • Océan Atlantique
  • Océan Indien
  • Océan Pacifique
  • Chalut à perche
  • Chalut de fond
  • Filet
  • Palangre
  • Aucun élevage

 


Dernière mise à jour : janvier 2022

 

 

BIOLOGIE

Petite roussette : (Scyliorhinus canicula)

  • FAMILLE : Scyliorhinidae.
  • TRAITS DISTINCTIFS : Corps longiligne, dos de couleur brun à jaunâtre parsemé de nombreuses petites taches brun-noirâtre, ventre clair, museau arrondi.
  • HABITAT : Espèce benthique qui vit sur des fonds meubles de sable, de gravier ou de vase, de 20 à 110 m de profondeur en Atlantique, de la Norvège aux côtes sénégalaises, jusqu’à 400 m en Méditerranée.
  • ALIMENTATION : Céphalopodes, crustacés, mollusques, petits poissons, vers.
  • MATURITÉ SEXUELLE : Atlantique : 58 cm (6 ans/femelle).
  • Méditerranée : 40 cm (5 ans/femelle).
  • PÉRIODE DE FRAI : Tout au long de l’année. La ponte présente des pics en hiver et en été, en Atlantique, et en hiver et au printemps, en Méditerranée.
  • LONGÉVITÉ : 12 ans.

 

La petite roussette est ovipare. Les femelles pondent annuellement environ 100 œufs. La durée de l’incubation dépend de la température de l’eau et peut varier de 5 à 11 mois.

 

Autres espèces de requin commercialisées sur nos marchés  :

  • GRANDE ROUSSETTE (Scyliorhinus stellaris)
    • Espèce ovipare.
    • Maturité sexuelle : 76-79 cm en Méditerranée et à des tailles plus élevées en Atlantique.
  • ÉMISSOLES (Mustelus spp.)
    • L’espèce la plus souvent débarquée et commercialisée est l’émissole tachetée.
    • Espèce vivipare.
    • Maturité sexuelle : 87 cm/6 ans en Atlantique et 96 cm en mer Méditerranée.
  • AIGUILLAT COMMUN (Squalus acanthias)
    • Espèce vivipare.
    • Maturité sexuelle : 75-83 cm (12-15 ans/ femelle) en Atlantique.
  • REQUIN HÂ (Galeorhinus galeus)
    • Espèce vivipare.
    • Maturité sexuelle : 120-185 cm (13-15 ans/ femelle).
  • REQUIN PEAU BLEUE (Prionace glauca)
    • Espèce vivipare.
    • Maturité sexuelle : 217 cm (4-6 ans/femelle) en Atlantique Est.

 

PÊCHE

Les requins sont très recherchés pour leur chair, leurs nageoires et leur cartilage. Durant de nombreux siècles, leur capture reposait sur une pêche artisanale, cantonnée aux espèces côtières. C’est à la fin du XXe siècle que des pêches intensives se sont développées à l’échelle mondiale, du fait d’une forte demande des pays asiatiques en ailerons de requins qui auraient des vertus thérapeutiques.

Le principal pays pêcheur de requins au niveau mondial (en poids débarqué)* est l’Espagne suivi par le Portugal ; leurs débarquements proviennent quasi exclusivement de l’océan Atlantique.

Le requin peau bleue est l’espèce de requin la plus pêchée au monde (100 000 tonnes en 2018 soit 65 % de toutes les espèces débarquées) et la majorité de ses débarquements proviennent de l’Atlantique (59 315 tonnes en 2018).

La flotte européenne représente 49 % des débarquements mondiaux de requins (74 741 tonnes en 2018). Les marchés européens sont approvisionnés en requins issus principalement de pêcheries d’Atlantique Nord, mais aussi en requins de plus grande taille capturés par la flotte européenne dans tous les océans du monde.

En France, les requins sont principalement pêchés en Manche et dans le golfe de Gascogne, généralement en tant que prises accessoires, en particulier par les chalutiers. Parmi les requins qui fréquentent les eaux françaises, la petite roussette et les émissoles sont les espèces les plus débarquées (respectivement 3 831 et 3 126 tonnes en 2018).

Les pêcheurs belges ont débarqué en 2018, 511 tonnes de petite roussette et 42 tonnes de grande roussette en prises accessoires des chaluts à perche. La petite roussette est l’une des espèces les plus fréquemment rejetées pas la flotte belge.

 

Le requin peau bleue (Prionace glauca) est la principale espèce pêchée au monde et la principale espèce qui alimente le commerce mondial d’ailerons. Il est particulièrement vulnérable à la pêche pélagique à la palangre ciblant le thon et l'espadon, où il représente la principale espèce de requin capturée. De plus, le requin peau bleue est vulnérable à la surpêche du fait de son cycle de vie (longévité, maturité sexuelle tardive et taux de fécondité assez faible). Seule la CICTA a établi un TAC pour chacun des deux stocks de l’Atlantique (pour la première fois en 2019). Dans les autres zones de pêche, il n'existe aucune limite de capture.

 

 

 

 

 

 

LE FINNING

Les nageoires de requin, produits de la mer parmi les plus onéreux sur le marché international (entre 350 et 650 $ le kilo en 2019), sont très recherchées par les asiatiques pour la préparation de la très coûteuse et traditionnelle « soupe aux ailerons de requin ». La pratique du finning consiste à couper les nageoires des requins et à rejeter les animaux amputés mais encore vivants en mer, sans chance de survie. La valeur marchande des ailerons étant proportionnelle à leur taille, les requins pélagiques, généralement de grande taille, sont particulièrement ciblés. Le reste du corps du requin, n’ayant pas d’intérêt commercial, est rejeté à l’eau.

 

Les caractéristiques biologiques particulières des requins (maturité tardive, lente reproduction, faible population de jeunes) les rendent extrêmement vulnérables à la pression de pêche dont ils font l’objet. Le finning est à l’origine du déclin des populations mondiales de requins et de l’effondrement de plusieurs stocks de requins dont certaines espèces de requins marteaux (Sphyrna spp.), renards (Alopias spp.), ou encore taupes bleus (Isurus spp.). Cette pratique courante continue d’augmenter en raison du nouvel essor économique asiatique.

 

Depuis décembre 2012, il est interdit de débarquer en Europe des ailerons seuls ou un requin séparé de ses ailerons. Cette politique des nageoires attachées est également appliquée en Amérique centrale, aux États-Unis et à Taïwan.

 

ÉTAT DES STOCKS


Les connaissances sur les populations de requin et sur leur exploitation sont peu précises. Les données concernant les requins qui seraient rejetés en mer sont très souvent sous-estimées ou non déclarées. Cependant, plusieurs indicateurs (indice de biomasse/abondance, débarquements, rendements) permettent d’avoir des indications sur l’état de leurs stocks.

 

Petite roussette (Scyliorhinus canicula) :

 

Stock non classifié :

  • Mer du Nord, Skagerrak et Kattegat, Manche Est (sous-zone 27.4, divisions 27.3.a et 27.7.d)
    • Biomasse globalement en forte augmentation depuis les années 90 (légère baisse récente).
    • Avis scientifique 2021 (approche de précaution) : même limite de débarquements que pour 2020 (≤ 2 380 t), en diminution par rapport à l’avis pour 2019.
  • Ouest Écosse, mer d’Irlande, sud de la mer Celtique (sous-zone 6, divisions 27.7.a-c et 27.7.e-j)
    • Biomasse globalement en augmentation depuis les années 90.
    • Avis scientifique pour 2021 (approche de précaution) : même limite de débarquements que pour 2020 (≤ 3 540 t), en diminution par rapport à l’avis pour 2019.
  • Golfe de Gascogne (divisions 27.8.a-b et 27.8.d)
    • Biomasse globalement en légère augmentation depuis les années 90 (en forte augmentation jusqu’en 2008, en baisse depuis).
    • Les scientifiques n’ont pas été sollicités par la Commission européenne pour donner un avis sur ce stock pour les années 2020 et 2021.
  • Mer Cantabrique et côtes Ibériques (divisions 27.8.c et 27.9.a)
    • Biomasse globalement en forte augmentation depuis les années 90.
    • Les scientifiques n’ont pas été sollicités par la Commission européenne pour donner un avis sur ce stock pour les années 2020 et 2021.

Émissoles (Mustelus spp.) :

 

Stock reconstituable (ou en reconstitution)** :

  • Atlantique Nord-Est et eaux adjacentes (sous-zones 27.1-10, 27.12 et 27.14)
    • La majorité des débarquements concerne l’émissole tachetée (Mustelus asterias).
    • Données pour la famille d’espèces : biomasse en forte augmentation depuis la fin des années 90.
    • Avis scientifique pour 2021 (approche de précaution) : même limite de débarquements que pour 2020 (≤ 4 626 t), en augmentation par rapport à l’avis pour 2019. Les scientifiques soulignent la nécessité d’avoir des données par espèce.

 

Grande roussette (Scyliorhinus stellaris) :

 

Stock non classifié :

  • Ouest Écosse, sud de la mer Celtique, Manche (sous-zones 27.6 et 27.7)
    • Biomasse globalement en légère augmentation depuis les années 90 (en baisse depuis 2011).
    • Avis scientifique : à cause du manque de données fiables, les scientifiques ne peuvent pas donner une limite précise de captures/débarquements pour 2020 et 2021. Une réduction des captures de 20 % par rapport à celles de 2018 et 2019 est recommandée.

 

Requin hâ (Galeorhinus galeus) :

 

Stock non classifié :

  • Atlantique Nord-Est (sous-zones 27.1-10, 27.12 et 27.14)
    • Débarquements en baisse entre 2005-2010 et stables depuis.
    • Depuis 2015, sa pêche ciblée à la palangre a été interdite dans les eaux de l’UE de l’Atlantique Nord-Est (sauf dans les sous-zones 9 et 10).
    • Avis scientifique pour 2021 (approche de précaution) : même limite de débarquements que pour 2020 (≤ 301 t), en diminution par rapport à l’avis pour 2019.

 

Aiguillat commun (Squalus acanthias) : 

 

Stock reconstituable (ou en reconstitution)** :

  • Atlantique Nord-Est et eaux adjacentes (sous-zones 27.1-10, 27.12 et 27.14)
    • Biomasse inférieure au seuil de durabilité (forte diminution dans les années 60, et ce, malgré l'interdiction de la pêche en 2010 (application en 2011).
    • Le taux d'exploitation a été largement supérieur au niveau du RMD (1) dans les années 60-90. Suspension renouvelée chaque année depuis 2011.
    • Avis scientifique (approche de précaution) : pas de pêche ciblée en 2021 et 2022.

 

Requin peau bleue (Prionace glauca)

  • Atlantique Nord et Sud
    • La dernière évaluation de 2015 estimait que les deux stocks étaient en bon état, mais que les futures augmentations du taux d’exploitation pourraient amener le stock de l’Atlantique Sud à être surexploité et à faire l’objet d’une surpêche. Ainsi les scientifiques recommandent de ne pas augmenter les niveaux de capture, surtout pour le stock Sud. Des TAC sont établis pour ces deux stocks par la CICTA (2).
    • La prochaine évaluation scientifique est prévue pour 2022.

 

Méditerranée et mer Noire : ces espèces ne sont pas suivies scientifiquement, l’état des stocks est donc inconnu.

 

LISTE ROUGE DE L'IUCN

 

 

GESTION DES STOCKS

Fermeture de pêcheries pour plusieurs espèces menacées au sein de l’UE :

  • La capture d’ange de mer (Squatina squatina) a été interdite en 2009 pour toutes les flottes européennes, quelle que soit leur zone de pêche. Jusqu’en décembre 2009, la France conservait la seule pêcherie ciblée de requin taupe (Lamna nasus) en Europe, localisée à l’île d’Yeu. Cette pêche est interdite en Europe depuis le 1er janvier 2010 (quota zéro).
  • En décembre 2010, le Conseil de l’UE a suspendu la pêche de l’aiguillat commun (Squalus acanthias) dans les eaux européennes des sous-zones CIEM 27.2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 ; depuis 2016 un TAC (3) de 270 tonnes et des quotas par pays (dont la France) ont été fixés pour couvrir les prises accessoires d’aiguillats morts dans le cadre de pêcheries ciblant d’autres espèces. Ces dérogations ne s’appliquent que pour les navires participant au programme visant à éviter les prises accessoires.
  • En 2012, c’est la pêche du requin chagrin de l’Atlantique (Centroscymnus granulosus) et celle du pailona commun (Centrophorus squamosus) qui ont été également suspendues (quota zéro).

 

Les espèces pêchées par la flotte française:

  • Petite roussette (Scyliorhinus canicula), grande roussette (Scyliorhinus stellaris) et émissoles (Mustelus spp.) : à ce jour, il n’existe aucune limite de captures pour ces espèces pêchées dans l’Atlantique Nord-Est, en Méditerranée et en mer Noire. Elles ne bénéficient d’aucun cadre de gestion propre.
  • Requin hâ (Galeorhinus galeus) : depuis 2015, cette espèce est incluse dans la liste des espèces protégées de l’UE et il est interdit de la pêcher à la palangre dans les eaux européennes des sous-zones CIEM 27.1, 4, 5, 6, 7, 8, 12 et 14 et de la division 27.2.a. Par ailleurs, depuis 2008, les flottilles britanniques ne sont pas autorisées à débarquer plus de 45 kg par jour de requin hâ et aucune pêche à l’hameçon n’est autorisée.

 

Aucune taille minimale de captures n’est définie pour ces espèces. Le poids minimum de commercialisation pour les roussettes est de 500 g.

 

 

Un accord international en faveur d'un commerce réglementé

 

La forte demande d’ailerons de requin a entraîné une surexploitation de nombreux stocks, au point de mettre en danger leur survie. Aussi, la Communauté internationale a-t-elle convenu de réglementer leur commerce dans le cadre de la CITES (4) : un pays qui souhaite exporter des requins (inscrits à l’annexe II*** de la CITES) doit certifier que les poissons sont issus d’une pêche légale, et que leur commerce ne portera pas préjudice à la survie de l’espèce. Cependant, la mise en application des contrôles pose souvent problème et ces mesures n’ont guère mis un terme à la surpêche. Ainsi, la CITES, en collaboration avec la FAO et les autorités des pays exportateurs, évalue l’état des stocks, examine les pratiques de gestion, et veille à ce que seules les pêcheries gérées de manière responsable fassent l’objet d’un commerce international. La Convention identifie ainsi les points sensibles et aide les pays, le cas échéant, à mettre en place des contrôles.

 

 

 

CONSOMMATION

Les différentes espèces de requin sont recherchées pour de nombreux débouchés. La peau et le cartilage (pour en faire du cuir précieux, des produits pharmaceutiques ou des compléments alimentaires), le foie (pour l’industrie cosmétique), la chair et les ailerons (séchés pour le marché asiatique) sont appréciés sur différents marchés.

La consommation et le commerce de chair de requin sont importants au sein de l’UE. En France, la chair de requin est fréquemment vendue sur le marché de détail. Son prix relativement bas et l’absence d’arêtes en font un plat apprécié dans la restauration collective.

La France importe principalement de l’aiguillat commun et de la roussette (petite/grande) congelés, depuis les États-Unis.

En Belgique, le requin taupe et l’aiguillat sont consommés traditionnellement fumés. Cette dernière espèce est principalement importée des États-Unis.

 

La saumonette n’est pas un petit saumon

Les petits requins qui fréquentent les eaux de l’Atlantique Nord sont principalement vendus en frais sans tête, écorchés (sans peau), sous l’appellation « saumonette », ou encore « veau de mer ». Au Royaume-Uni, elle est vendue sous le nom de « rock salmon » (saumon de roche). Sous cet état, il est très difficile d’identifier l’espèce concernée. L’étiquetage incomplet des produits de requin ne permet pas de connaître in fine l’espèce qui est commercialisée et consommée.

 

 • MSC • Une pêcherie américaine d’aiguillat commun, opérant en Atlantique Nord-Ouest, est certifiée.

 


En lire plus

Pour en apprendre plus sur la vie des requins, rendez-vous sur le réseau social encyclopédique Fishipedia:

Espèces de requins à découvrir sur Fishipedia: 

- Petite roussette

- Grande roussette

- Grand requin blanc

- Requin pèlerin

- Ange de mer

- Grand requin-marteau

- Requin mako

- Requin peau bleue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

* Des incertitudes existent sur le poids total pêché par certains pays à cause de la pratique du finning.

** Stock pour lequel le niveau d’exploitation (inférieur à celui permettant le RMD) devrait permettre sa reconstitution si d’autres impacts que la pêche (pollutions environnementales, changement climatique…) ne compromettent pas sa reconstitution.

*** L’annexe II est la liste des espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement d’extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n’était pas étroitement contrôlé.

 

(1) Rendement Maximum Durable

(2) Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT en anglais)

(3) Total admissible de captures

(4) Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction

(5) Union internationale pour la conservation de la nature

ÉLÉMENTS CLÉS

  • 56 % des espèces de requin sont considérées comme « menacées » dans les eaux européennes, selon l’UICN.
  • Certaines espèces de requins sont victimes du finning, pratique qui a considérablement réduit les populations mondiales.
  • Le requin peau bleue est l’espèce de requin la plus pêchée au monde. Des TAC n’existent que pour l’Atlantique et beaucoup d’incertitudes existent autour de l’évaluation de ses stocks dans cette zone. Cette espèce fragile et très migratrice devrait bénéficier d’une gestion à un niveau international.
  • Sur base des données disponibles, le plus souvent fragmentaires : 
    • La biomasse des émissoles en Atlantique Nord-Est est en augmentation.
    • La biomasse de la petite roussette en Atlantique Nord-Est est globalement en forte augmentation depuis les années 90 (sauf pour le stock golfe de Gascogne).
    • Le stock de la grande roussette de l’Atlantique Nord-Est est globalement en légère augmentation depuis les années 90 (mais en baisse depuis 2011).
  • Grâce à l’interdiction de la pêche dans les eaux européennes, la biomasse d’aiguillat commun en Atlantique Nord-Est est en légère augmentation mais encore en dessous du niveau de durabilité.
  • Aucune information sur l’évolution du stock n’est disponible pour le requin hâ.
  • Les roussettes sont considérées comme des espèces productives comparées aux autres élasmobranches. Par contre, le requin hâ a une très faible productivité et c'est une espèce agrégative ; cela le rend très vulnérable à l'activité de pêche.
  • Les principales espèces actuellement pêchées par la flotte française (émissoles, grande et petite roussettes, requin hâ) ne sont soumis ni à des TAC ni à une taille minimale de capture. Le poids minimum de commercialisation pour les roussettes est de 500 g.

 

RECOMMANDATIONS D'ACHATS

À consommer avec modération

  • Émissole tachetée (Mustelus asterias) : stock Atlantique Nord-Est et eaux adjacentes.
  • Petite roussette (Scyliorhinus canicula) : privilégiez le stock mer du Nord, Skagerrak et Kattegat, Manche Est, le stock Ouest Écosse, mer d’Irlande, sud de la mer Celtique, le stock mer Cantabrique et côtes Ibériques.

A consommer avec grande modération 

  • Grande roussette (Scyliorhinus stellaris) : stock Ouest Écosse, sud de la mer Celtique, Manche.

 

Privilégiez les individus ayant une longueur > à leur taille de maturité sexuelle :

  • 87 cm : émissole tachetée de l’Atlantique.
  • 58 cm : petite roussette de l’Atlantique.
  • 40 cm : petite roussette de la Méditerranée.
  • 79 cm : grande roussette de la Méditerranée.

Privilégiez les grandes tranches issues d’individus matures ayant eu le temps de se reproduire.

 

➜ Vérifiez le nom latin de l’espèce et son origine avant tout achat . En l’absence de dénomination précise ou de sa zone de pêche et ne disposant pas de la garantie que l’espèce n’est pas interdite, mieux vaut appliquer le principe de précaution en retenant vos achats.

 

➜ À éviter

  • Requin hâ (Galeorhinus galeus) : tous stocks.
  • Aiguillat commun (Squalus acanthias) : tous stocks.
  • Émissole lisse (Mustelus mustelus) : tous stocks.
  • Émissole tachetée de la Méditerranée (Mustelus asterias).
  • Requin peau bleue (Prionace glauca) : tous stocks.
  • Toutes autres espèces de requin « menacées » (de la liste rouge UICN).