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Dernière mise à jour : juin 2020
Le turbot vit sur les fonds sableux ou sur des gravières à des profondeurs de 10 à 250 mètres. Il se nourrit principalement de sprat, hareng, crabe et moule. Les jeunes individus vivent près des rivages ; lorsqu’ils sont plus âgés, ils gagnent le large. Vers 7 ans, quand ils mesurent près de 50 cm, les turbots fréquentent les fonds de 100 à 150 mètres. La femelle turbot devient sexuellement mature entre 3 et 5 ans, alors qu’elle mesure entre 47 et 54 cm dans le golfe de Gascogne. En Manche et mer du Nord, la taille de la première maturité sexuelle est de 35 cm pour le mâle, 42 cm pour la femelle. La période de reproduction a lieu entre mai et juin. Le poisson peut atteindre 1 mètre et peser jusqu’à 25 kg pour une longévité de 25 ans.
Un poisson d’exception
Le turbot est principalement commercialisé frais, entier, en filet ou en pavé (tronçon vertical).
Il n’existe pas de taille réglementaire sur le turbot. Certaines organisations de pêcheurs en France, Belgique et Pays-Bas imposent à leurs membres le respect d’une taille minimale comprise entre 25 et 32 cm selon les cas.
Les turbots sont principalement capturés par des chalutiers de fond ou des trémailleurs travaillant en Manche et en mer Celtique. Ils sont également spécifiquement ciblés par les fileyeurs côtiers en juin et juillet. Roscoff, Brest et Le Guilvinec sont les principales criées où cette espèce est échangée entre pêcheurs et mareyeurs (entre 12 et 17 euros/kg).
La France importe de grandes quantités de turbots des Pays-Bas (mer du Nord) et du Danemark (mer Baltique) pêchés au trémail sélectif ciblant spécifiquement cette espèce (maille de 120 mm). La Belgique pêche le turbot principalement en mer du Nord et Manche Est, à raison de 490 tonnes débarquées en 2018. En complément, la Belgique a importé en 2018, 453 tonnes de turbot des Pays-Bas, d’Espagne et de France, 95 % sous forme fraîche et le reste sous forme surgelée.
Depuis le début des années 90, l’élevage du turbot a pris de l’ampleur et aujourd’hui, cette source d’approvisionnement dépasse celle de la pêche. Il faut trois ans pour obtenir un turbot d’élevage de 1,2 kg. En Europe, l’Espagne est de loin le principal acteur de cette nouvelle activité, responsable de 66 % de la production européenne. La production se pratique dans des bassins basés à terre, alimentés par de l’eau de mer. En France, 75 % de la production de turbot d’élevage est certifiée Label Rouge (label de qualité). Au niveau mondial, le marché est dominé par la production asiatique.
Cette espèce est principalement une prise accessoire des pêcheries ciblant la plie et la sole. La réduction de ces pêcheries a entraîné une baisse des prises de turbot.
• En mer du Nord, (zone 4), le stock est en bon état. La décroissance du stock qui a débuté dans les années 80-90 est stable depuis 2005. Suite à la baisse de l’effort de pêche, le stock est désormais exploité durablement avec une biomasse reproductive en hausse depuis 2011. Pour 2019, les scientifiques du CIEM recommandent une augmentation des tailles de maille afin d’assurer la survie des juvéniles et une limite de captures pour 2020, à 4 538 tonnes. Le TAC (Total Admissible de Captures) européen appliqué conjointement sur le turbot et la barbue, sur la zone 2.a (mer de Norvège) et 4 (mer du Nord) est de 6 498 tonnes pour 2020.
• En mer Baltique (zone 3.d), sans pouvoir qualifier précisément l’état du stock, les scientifiques estiment que la biomasse du turbot est stable depuis 2007 et semble augmenter ces dernières années.
• Dans la zone Skagerrak-Kattegat (zone 3.a), le niveau de biomasse varie d’une année à l’autre et est globalement plus élevé depuis 2005.
La cuisson de ce poisson a inspiré la création d’une poissonnière en forme de losange appelée turbotière.
La barbue vit dans les eaux des côtes norvégiennes au nord, à celles du Maroc au sud ou de la Méditerranée. On la trouve principalement entre 5 et 50 mètres de profondeur. D’apparence très proche du turbot, elle s’en distingue par l’absence d’excroissance osseuse sur la face supérieure et par sa forme un peu plus ovale. Elle est capable de se camoufler dans le sable par mimétisme avec le milieu qui l’entoure. [En lire plus]