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Olivier Bigot

Dernière mise à jour : août 2018

 

 

Olivier Bigot

Directeur commercial marée du groupe Ame Hasle

 

 

« J'y crois : mes enfants et petits-enfants mangeront du poisson. Il suffit d'allier la science, l'ingénierie et la communication. »

Fils de pêcheur, Olivier Bigot travaille au sein du service commercial du grossiste Ame Hasle. Il participe aux achats et à la vente des produits de la mer au quotidien et dirige une équipe commerciale de deux entités : 8 commerciaux à Rennes et 5 commerciaux à Saint-Malo. A Rennes, la société possède un vivier spécialisé pour les crustacés haut de gamme pêchés au casier.
A Saint-Malo, l’activité de mareyageexpédition, qui travaille sur 10 criées différentes, transforme et expédie des produits de la mer dans le monde entier.

 

« La problématique du métier de grossiste est la suivante : comment assurer la pérennité de notre métier si on travaille sur un produit qui est en pénurie ?
Nous avons fait des choix :

- Nous ne vendons pas de crustacés grainés par exemple, pour respecter la période de reproduction. C’est le changement de température qui déclenche la ponte chez ces espèces. Autrefois, cette période durait quelques semaines ; désormais elle s’étale sur plusieurs mois en raison du changement climatique. Cela représente donc pour nous un arrêt des ventes sur plusieurs mois.

- Nous arrêtons également le bar et la sole en janvier, lors de leur période de reproduction.

- Par ailleurs, nous privilégions l’achat d’individus de grande taille, ayant eu le temps de se reproduire. Nous valorisons les techniques de pêche passives telles que la ligne et le casier qui nous assurent un produit de meilleure qualité. Nous refusons la langoustine pêchée au chalut, technique qui privilégie la quantité à la qualité.

 

La filière pêche évolue. Il y a quelques années, j’étais un peu inquiet pour certaines espèces telles que le merlu et le cabillaud, dont l’abondance diminuait sur le marché, mais ces espèces semblent se porter mieux. Je pense également qu’il va y avoir une évolution des modes de capture, notamment avec l’interdiction des rejets en mer, les pêcheurs vont revenir à des méthodes de pêche plus traditionnelles, plus sélectives. En respectant Dame Nature, on réalise qu’elle peut se rétablir. »

 

Le groupe Ame Hasle mise également sur la communication et intervient auprès de ses clients, ou auprès des enfants lors de la semaine du goût, afin de leur faire découvrir des espèces méconnues.
« Nous leur faisons goûter des espèces telles que le tacaud, le grondin, le griset. La cuisine est devenue un phénomène de mode et permet à certains de découvrir de nouvelles espèces sur lesquelles nous observons une nette évolution des ventes.
Les mentalités évoluent depuis le début des années 2010, les médias se sont intéressés au sujet, l’information touche le consommateur et il est donc plus facile de l’orienter vers une consommation responsable.
Je fais le plus beau métier du monde, et je compte bien oeuvrer pour que cela ne s’arrête pas. »