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Dernière mise à jour : juin 2020
Trois espèces de flétan se retrouvent sur nos marchés :
• le flétan noir, Reinhardtius hippoglossoides aussi appelé « flétan du Groenland » est le plus couramment retrouvé sur les étals.
• le flétan de l’Atlantique, Hippoglossus hippoglossus, aussi appelé « flétan blanc », est beaucoup plus rare.
• le flétan du Pacifique, Hippoglossus stenolepis est présent en faible quantité sur les marchés d’Europe de l’Ouest.
Le flétan noir aime les eaux froides de l’Atlantique Nord et du Pacifique Nord. Il vit entre les côtes de la Norvège et celles du Groenland où il fait l’objet d’une pêche traditionnelle. Il fréquente également les eaux occidentales de l’Atlantique Nord, le long du Labrador et du Canada. C’est un poisson bentho-pélagique (il vit près du fond) mais il peut aussi se rencontrer en pleine eau principalement entre 500 et 1 000 mètres de profondeur. Le flétan noir acquiert sa première maturité sexuelle vers 9-10 ans, lorsqu’il mesure entre 65 et 80 cm. Il peut atteindre 1,30 mètre et peser 45 kg pour une durée de vie de 30 ans.
La France importe 3 140 tonnes de flétan par an dont 40 % de flétan noir provenant principalement du Royaume-Uni, d’Islande et des îles Féroé, 60 % de flétan blanc sous forme fumée du Royaume-Uni et 11 tonnes de flétan du Pacifique frais.
L’exploitation du flétan noir en Atlantique Nord-Est n’est pas récente. Elle était déjà menée dans les années 50 par les pêcheurs norvégiens et allemands. Elle s’est intensifiée dans les années 80 avec le développement des pêches d’espèces de grands fonds. Le flétan noir constitue une prise accessoire pour les chalutiers de fond et les palangriers islandais, groenlandais et norvégiens (pêchant le cabillaud ou le sébaste). Les débarquements français de flétan noir sont très faibles, il est capturé comme prise accessoire dans le cadre des pêcheries ciblant les poissons de grands fonds menées principalement par les armateurs boulonnais et lorientais.
En Belgique, 712 tonnes de flétan (toutes espèces confondues) sont importées chaque année, principalement du Danemark et d’Allemagne. 81 % des importations sont constituées de flétan noir, 19 % de flétan de l’Atlantique et moins de 1 % de flétan du Pacifique.
• Dans les zones exploitées par les Groenlandais, les Islandais et les Féringiens (zones 5, 6, 12, 14), le stock est estimé surpêché, le taux d’exploitation étant relativement stable à un niveau légèrement supérieur à celui permettant le RMD (Rendement Maximum Durable). La biomasse est inférieure à ce qu’elle était dans les années 60, mais stable au dessus du seuil de durabilité. Les scientifiques recommandent de ne pas dépasser 21 360 tonnes de captures en 2020.
• Dans les zones de mer de Barents et de mer de Norvège (zones 1 et 2), le stock est à un niveau stable depuis 2012 après une augmentation régulière depuis 1992. Les scientifiques du CIEM recommandent de ne pas augmenter le niveau d’effort de pêche actuel (en augmentation depuis 2009) et de limiter les captures à 23 000 tonnes (niveau du TAC (Total Admissible de Captures)) pour 2020. Le stock de reproducteurs est consolidé. Ce stock est principalement pêché par la Russie et la Norvège qui en assurent la gestion.
Au Groenland et en Islande, un TAC national (Total Admissible de Captures) permet de gérer la ressource. Dans les Îles Féroé, l’effort de pêche est réglementé par un nombre limité de licences de pêche.
Le flétan noir est commercialisé sous forme de filet frais ou surgelé. Riche en lipides, sa texture se prête bien au fumage à froid, il est alors vendu en tranche fine (façon saumon). L’huile de foie de flétan est utilisée dans la confection de gélules d’huile de poisson.
(Hippoglossus hippoglossus), appelé aussi “flétan blanc”, est un habitant de l’Atlantique Nord. Il est cependant beaucoup plus rare que le flétan noir (Reinhardtius hippoglossoides) et n’est qu’épisodiquement capturé en prise accessoire du chalut de fond. [En lire plus]
(Hippoglossus stenolepis) est présent en faible quantité sur les marchés d’Europe de l’Ouest, sous forme de filets congelés. [En lire plus]
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